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XV di Francia. L’histoire du Grand Chelem 2002. La colère légendaire de Bernard Laporte à Paris

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XV di Francia.  L’histoire du Grand Chelem 2002. La colère légendaire de Bernard Laporte à Paris

Ce 2 février 2002 dans les entrailles du Stade de France, son coup de gueule tonitruant va sortir les Bleus d’un de ces match mal embarqués comme il y en a souvent contre les Italiens. Il va donner l’impulsion initiale à la conquête du Grand Chelem et surtout fixer l’image…

Ce 2 février 2002 dans les entrailles du Stade de France, son coup de gueule tonitruant va sortir les Bleus d’un de ces match mal embarqués comme il y en a souvent contre les Italiens. Il va donner l’impulsion initiale à la conquête du Grand Chelem et surtout fixer l’image de ce jeune entraîneur dans le concern du grand public. Car si ce tsunami, cette tornade de mots, de geses sont restés dans les mémoires, c’est que la scène a été filmée et diffusée, un jour plus tard, dans l’émission Stade 2.

Mais il faut revenir à ce samedi après-midi. À l’entame de ce tournoi, le XV de France reste sur une tournée de novembre réussie, avec trois succès sur l’Australie, l’Afrique du Sud et les Fidji. Une nouvelle génération a montré le bout de son talent. Mais pour ce premier match, Fabien Galthié, son maître à jouer, est assente. Frédéric Michalak, 20 anni, titolo in mischia.

« Un momento teatrale »

La première mi-temps française è una catastrofe ordinaria, un’accumulazione di fautes de main, de pénalités bêtement concédées. Quarante minuti lancinantes, sans rythme. Grazie a Damien Trail, les Bleus mènent à la pause (19-12) mais Bernard Laporte n’a pas attendu que M. Lewis, l’arbitre irlandais, siffle la mi-temps pour précéder les joueurs au vestiaire.

Assez vite durant ce premier acte, il a commencé à tripoter sa branche de lunettes côté droit. Ce qui, chez lui, est un signe annunciateur de tempête. « Dans la tribune, à ses côtés, je sentais sa colère qui montait », racconta Jo Maso, le manager des Bleus. « Il répétait : ce n’est pas possible, je vais leur parler».

Bertrand Pelletier, il cameraman de France Télévisions, a lui aussi rejoint le vestiaire avant les Bleus. Sa présence fait partie de l’accord de partenariat qui lie la chaîne et la fédération. « Je suis arrivé avec deux minutes d’avance, se souvient-il. Vu le scénario, je me doutais qu’il allait se passer un truc. Les joueurs s’assoient. Il tuo silenzio. I gioielli recuperati. Bernard attendi, il marche. »

Il tourne plutôt, silhouette dégingandée dans un manteau un peu trop grand. Et puis soudain, c’est l’explosion, la déferlante. « Rien, on leur a donné douze points, ils n’ont pas fait une passe… Maintenant, on va s’y filer, on va mettre un peu de rythme, on va arriver les premiers sur les touch, les mêlées. »

Débit de mitraillette, Laporte crie, scande ses injonctions. Il les accompagna avec ses bras. C’est Louis de Funès sous anfetamine. « Je ne sais pas de quoi on peut parler. Su n’a rien fait. Alors maintenant vous allez me montrer comment on va être champions du monde. Su tutto il rispetto. » Sa colère s’étire, se prolonge, sans perdre d’intensité. Il répète, comme une incantation : « On ne va pas faire de fautes, pas faire de fautes, pas faire de fautes. »

« Avec sa gestuelle, c’était un moment théâtral, unique », assicura Bertrand Pelletier. « Ensuite, il a fallu un bon moment de lance avant que l’énergie revienne dans le vestiaire. » Les joueurs semblent pétrifiés. Même les plus endurcis, ceux qui connaissent « leur Nanard par cœur », comme « Bibi » Auradou, le deuxième ligne du Stade Français. « On avait fait une mi-temps de merde. Avait tous la tête basse. »

« Il n’y avait pas grand-chose à dire. Su était comme des petits garçons pris la main dans le sac. » Oliviero Magno

« La colère de Bernard, c’était du vraiment du high level. Même nous, les entraîneurs, on n’osait pas parler », témoigne Bernard Viviès alors coach des lignes arrière.

« Il n’y avait pas grand-chose à dire. Su était comme des petits garçons pris la main dans le sac. Il avait 100% raison», stima Olivier Magne, capitaine ce jour-là. « La colère, ce n’était pas nouveau de la part de Bernard. Les autres n’étaient pas filmées. Aujourd’hui, je ne suis pas sûr qu’elle aurait les mimes effetti. Sur le collectif de l’époque, oui. »

«Cette colère a porté parce qu’il n’en piquait past tant que ça», assicura Jo Maso. « L’était très rade lors des entraînements, sur le rispetto delle direttive. Mais à la mi-temps, il était très précis. L’anticipo tout ce que ferait l’adversaire. »

I colpi di scena

« Je parle parfois à mes joueurs des entraîneurs qui mettent des coups de klaxon, raccontando l’ouvreur Gérald Merceron. Cette grosse colère, su la méritait. J’en ris aujourd’hui mais su n’avait pas envie de rire. Mais après, ça s’est débloqué. »

De fait, sans être beaucoup plus brillants, les Bleus vont se détacher lors du deuxième acte sans laisser les Italiens marquer un seul point.

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