Monica Vitti, un’étoile du cinema italien s’éclipse
Muse et compagne d’Antonioni, qui la révéla en 1960, elle faisait partie des plus grandes actrices italiennes. Elle est décédée à Rome à l’âge de 90 ans.
Au cinéma, il y avait l’Italie de Sophia o de Gina. Et puis celle di Monica Vitti. Più intellectuelle, moins glamour, moins hollywoodienne. Avec une sorte de nonchalance désintéressée, elle campa mieux que personne ces héroïnes symbolisant le mal-être esistente, la béance ou l’incommunicabilité.
De Monica Vitti, on se rappellera ces plans de “L’éclipse” où, cotoyant Delon, elle incarnait une véritable conception du cinéma, en l’occorrence celle d’Antonioni, dont elle fut l’actrice, la muse et l’épouse . Atteinte depuis plus de vingt ans de la maladie d’Alzheimer, elle est décédée mercredi à Rome à l’âge de 90 ans.
Rencontre Capitale
Authentique romaine, elle y était née le 3 novembre 1931. C’est la aussi qu’elle accomplit la plus grande partie de ses études, notamment à l’Académie nationale d’art On dramatique, dont elle ressort en 1953. que son attrait pour le jeu remonte à l’adolescenza, et à ce petit rôle qu’elle tint dans une pièce de Dario Niccodemi, “La nemica”, à l’âge de 15 ans. Une fois son diplôme en poche, elle intègre une petite troupe. Puis debutta al cinema nel 1955, dans plusieurs films qui ne franchiront pas les frontières.
La consécration survient en 1960. Mais juste avant, elle fait la rencontre capitale de sa vie, avec Michelangelo Antonioni. Engagee pour doubler la voix de l’attrice Dorian Gray, qui tient un petit rôle dans “Le cri”, en 1957, elle fait ainsi la connaissance du réalisateur. L’homme est séduit et c’est réciproque. La scelta per interpretare il ruolo principale di «L’avventura», en 1960.
Film siffle a Cannes
Il ruolo est determinante. Premier volet d’une trilogie, la struttura del film est curieusement, autorisant les critiche à parler de modernità à son sujet. Construit autour d’une assenza, celle de Lea Massari, et d’un mystère policier dont Antonioni s’amuse à brouiller, voire subvertir les codes, il permesso di Monica Vitti de laisser éclater sa photogénie comme son charisme.
Il film parle de la crisi du couple alors que ce couple n’est pas même encore né. Monica Vitti sembrerà all’inizio della sua vita e sarà coinvolta in un processo creativo all’interno di Antonioni. Pourtant, il film est sifflé a Cannes et conspué lors de sa seduta pubblica. Il faudra la défense de Rossellini qui rassemble une quarantaine d’artistes dans une lettre ouverte pour soutenir le film. En attendant, Monica Vitti devient une évidence et, en un film, se hisse au niveau des plus grandes actrices italiennes.
Enchaînement de chefs-d’œuvre
L’année suivante, Antonioni la redirige da “La nuit”, grande film esistenziale dans lequel elle croise Marcello Mastroianni et Jeanne Moreau. Puis dans «L’éclipse», troisième chef-d’œuvre de la filmographie de l’actrice, qui cette fois fait couple con Alain Delon, lequel devient aussi une star en Italie. Pour l’actrice, parfaite dans cet univers distancé et quelque part glacé, comme pour le cinéaste, c’est un sans-faute.
Antonioni, elle le retrouve en 1964 dans le plus politisé «Le désert rouge». Puis en 1967, tous deux se séparent. Dans l’intervalle, Monica Vitti è allée voir ailleurs ce qui se passe. Elle tente une incursion chez Vadim, dans ce “Château en Suède” inspiré de Sagan un rien artificiel. Puis tente le contre-emploi chez Joseph Losey, dans “Modesty Blaise”, dans un ruolo di venturière sophistiquée et mimétique.
Attrait pour les comédies
L’essentiel de sa filmographie est ensuite presque exclusive italien. Visiblement peu tenée par une carrière internationale, elle apparaît chez la plupart des réalisateurs transalpins en activité. Scola, Dino Risi, Monicelli, Alberto Sordi, Luigi Zampa, Steno, Luigi Magni, Franco Giraldi, et d’autres moins connus. Bizarrement, elle se spécialise, en deuxième partie de carrière, dans les comédies. On peut d’ailleurs y inclure sa prestation inattendue dans le film de Buñuel, “Le fantôme de la liberté”, en 1974.
En 1980, elle retrouve Antonioni pour «Il mistero d’Oberwald», tournée in video d’après «L’aigle à deux têtes» di Cocteau. Et en 1989, elle se lance dans la réalisation avec «Scandale secret», coscénarisé par lo chef opérateur Roberto Russo, qui sera le dernier mari de l’actrice. Le film est montré à Cannes en 1990. Ce sera surtout la dernière fois qu’on voit l’actrice à l’écran, avant qu’elle ne s’enfonce dans la maladie et l’oubli pour ne plus en ressortir. Cette fois, l’éclipse est hélas totale.
Pasquale Gavillet est giornalista à la rubrique culturelle depuis 1992. Il s’occupe principalement de cinéma, mais il suo arriva aussi d’écrire sur d’autres domaines. In particolare le scienze. A ce titre, il est égallement mathématicien.
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